Foire aux questions : TESTER, ALERTER, PROTEGER

Foire aux questions : TESTER, ALERTER, PROTEGER

Qu’est-ce que la nouvelle stratégie « Tester, Alerter, Protéger » (TAP) ?

La stratégie « Tester, Alerter, Protéger » a été mise en place au printemps. Sous de nombreux aspects, elle a bien fonctionné, mais plusieurs points peuvent être améliorés,  notamment les délais de rendu des résultats des tests, les délais de mise en place du contact tracing et un meilleur respect de l’isolement. 

Pour y répondre, les autorités sanitaires ont décidé de faire évoluer la stratégie « tester, alerter, protéger » à partir du mois de janvier en : 

– Faisant en sorte qu’à chaque suspicion, la personne puisse trouver rapidement une offre de test à proximité. C’est pourquoi les entreprises, les collectivités, les écoles ainsi que les pharmacies, les cabinets de médecine générale et les infirmiers peuvent désormais réaliser et analyser les tests antigéniques. 

– Faisant du « moment test » (les 30 minutes d’attente du résultat du test) l’occasion de démarrer le contact tracing, d’intégrer les résultats dans SIDEP et de proposer un accompagnement à l’isolement du patient. Le patient pourra demander un arrêt de travail immédiatement. 

C’est grâce à l’implication de chaque acteur et au rôle majeur des professionnels de santé que nous parviendrons collectivement à briser, dès leur apparition, les chaînes de contamination.

Sur le territoire Le Havre Seine Métropole 

Le montage de cette opération a été rendu possible grâce à une étroite collaboration et une mobilisation exemplaire des principaux partenaires : Communauté urbaine, Préfecture, CPAM et réseau de partenaires en santé.

Un  format inédit :

Habituellement, la stratégie Tester, Alerter, Protéger se réalise avec des acteurs différents, à des moments différents.

 Avec cette expérimentation, les habitants de la métropole vont bénéficier dans un moment court et avec des acteurs rassemblés, d’une prestation intégrée à grande échelle.

La personne qui va vous dépister est celle qui, en cas de test positif, va vous demander vos contacts, échanger sur vos difficultés d’isolement et saisir le cas échéant une plateforme a même de mettre en place avec réactivité les services à domicile délivrés par les services municipaux, voire de proposer si nécessaire un hébergement à l’hôtel.

Qu’est-ce que les opérations de dépistage collectif ?

Les autorités sanitaires se sont employées à élargir le vivier d’acteurs mobilisés dans la stratégie « tester, alerter, protéger », notamment en facilitant l’accès aux tests dans l’Educations nationale, dans les entreprises, dans les collectivités territoriales, ainsi que dans le cadre du dispositif de contrôle sanitaire aux frontières.

Cet élargissement vise à augmenter et à affiner la capacité de test, pour engager plus rapidement le contact-tracing et les mesures d’isolement. Cela s’appuie sur la prise en main des outils mis à dispositions par le Ministère de la santé, par l’ensemble des acteurs. Ceux-ci ainsi mobilisés bénéficie d’un appui des autorités territoriales pour les accompagner tout au long de ces opérations de tests. Il s’agit donc de la mise en place d’une stratégie de test décentralisée.

Par exemple au Havre Seine Métropole, en plus de l’offre grand public déployée sur la communauté urbaine, des opérations de dépistage vont avoir lieu au sein des collectivités, dans des établissements de santé, des établissements sociaux et médico-sociaux, au sein d’établissements scolaires ou encore au sein d’entreprises.

Quelles sont les opérations de testing de masse organisées au niveau national ?

Dans le cadre du déploiement de la nouvelle stratégie « tester, alerter, protéger », les autorités sanitaires ont souhaité pouvoir expérimenter l’ensemble des nouveaux outils à l’échelle d’un territoire, pour vérifier leur fonctionnement et améliorer le dispositif en prévision des prochains mois. 

C’est le sens des 4 expérimentations qui seront menées sur 4 territoires différents, à l’initiative des collectivités locales ou des ARS et avec le soutien de l’Etat : 

– Du 14 au 19 décembre, dans la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole et celle d’Ardenne Métropole. 

– Autour du 11 janvier à Roubaix et à Saint Etienne. 

Elles reposent sur la réalisation d’une campagne massive de test, la mise en place d’équipe « TAP » chargée de réaliser à la fois le dépistage, le contact tracing, la mobilisation d’équipes de prévention, et de proposer des modalités innovantes d’accompagnement à l’isolement. Elles donneront lieu à un suivi scientifique et à des retours d’expérience partagés au niveau national qui permettront d’adapter la nouvelle stratégie sur le terrain, au long cours.

En Normandie, Le choix s’est orienté vers l’agglomération Le Havre Seine Métropole, qui a enregistré la plus forte incidence en Normandie durant la seconde vague et qui présente des caractéristiques adaptées à l’expérimentation en termes de taille démographique et de diversité géographique (urbain/rural)

Pourquoi une telle opération ? Quel intérêt ?

L’intérêt de cette opération, c’est de pouvoir de réaliser l’ensemble de la chaîne (le test, le contact tracing, et l’isolement) en très peu de temps et de renforcer la sensibilisation sur les gestes barrière. 

Ainsi en cas de tests positifs, il s’agira de mettre en place du contact tracing (prévenir les personnes contacts à risque) immédiatement et de garantir les bonnes conditions de mises à l’abri (isolement) des personnes testées positives ainsi que leurs contacts à risque. 

Cette opération s’inscrit dans un dispositif d’expérimentation de la nouvelle stratégie TAP. Il s’agit de voir à l’épreuve du réel ce qui marche et ce qui ne marche, de voir les organisations qui peuvent perdurer dans le temps, et de mesure l’adhésion de la population.

Pourquoi l’organiser avant les fêtes de fin d’année ? Est-ce une bonne protection ?


Aujourd’hui, en Normandie comme en France, après plusieurs semaines de baisse, le taux d’incidence repart à la hausse. Cette augmentation touche tous les départements de la région Normandie, même si les différences intra-régionales restent très marquées

Cette nouvelle augmentation de l’incidence souligne que, malgré les efforts de chacun dans l’application des gestes barrières, nous sommes toujours, à tout moment, face à un risque élevé de reprise du rythme des contaminations.

Les conditions climatiques hivernales et l’approche des vacances de Noël sont deux facteurs de risque importants. 

Dans ce contexte,  le repérage précoce des cas positifs, leur isolement et l’identification très rapide de leurs contacts à risque est indispensable.

Le dépistage est un élément clé de ce processus et nous devons tous acquérir certains réflexes pour lutter contre l’épidémie qui est loin d’avoir disparu. 

Ces réflexes, ils sont simples : se faire tester, protéger les autres en s’isolant lorsque l’on est positif ou que l’on est contact à risque, et respecter les gestes barrières en toute circonstance

Le test n’est toutefois pas un « totem d’immunité » : le respect des gestes barrières reste la meilleure des protections contre le virus, et doit continuer à être strictement observé par chacun quel que soit le résultat de son test.

Un test négatif ne garantit pas d’une immunité contre le virus. Ce n’est pas parce que l’on est négatif le 23 décembre que l’on sera protégé le 25 par exemple.

Un test négatif ou positif ne doit pas influer sur le respect scrupuleux par chacun des gestes barrières et la limitation de ses interactions sociales.

C’est notamment pour ces raisons qu’un réseau d’ambassadeurs santé est déployé sur la communauté urbaine, afin de sensibiliser les habitants sur le rôle du dépistage, l’intérêt de l’isolement et le respect des gestes barrières

Pourquoi demander à la population de se faire tester ?

Le dépistage est un élément clé de la stratégie « Tester, Alerter, Protéger » : se faire dépister, c’est être engagé et contribuer à la réussite de la lutte contre l’épidémie, en permettant de casser les chaînes de transmission du virus. 

L’épidémie est toujours trop active. Nous devons rester mobilisés et solidaires pour freiner la circulation du virus tout en reprenant une activité progressivement. 

La stratégie déployée permet d’identifier rapidement les personnes malades et les personnes contact à risque afin de mettre en œuvre les procédures de protection et d’isolement nécessaires : s’isoler lorsqu’on est positif et prévenir ses proches, c’est être acteur dans la lutte contre la Covid-19.

Nouvelle stratégie TAP Le Havre Seine Métropole : quelles ressources mobilisées ?

Cette opération est menée dans le cadre d’un protocole sanitaire strict et dans le respect des gestes barrières.

Le dépistage est gratuit, et sans ordonnance.

Pour se faire dépister, les habitants pourront se rendre dans plus de 50 lieux :

  • pas uniquement sur 20 sites
    • partout, le dispositif repose sur la mobilisation des professionnels de santé du Havre Seine Métropole

Soit dans une 30aine de laboratoires, pharmacies, cabinets libéraux ou médicaux, mobilisés dans le cadre de cette opération.

  • Accueil selon les modalités habituelles
    • Liste des sites disponible sur le site internet de l’ARS

Soit dans l’un des 20 sites dédiés

  • Ouverts de 10h à 20h (dernier accueil à 19h30)
    • Accueil sans rendez-vous

=> Pour faire tourner les 20 sites éphémères, mobilisation et formation de : 

  • 20 MEDECINS,
  • 5 KINES,
  • 6 PHARMACIENS,
  • + de 120 infirmiers libéraux, Croix Rouge, cadre IFSI
  • 260 étudiants IFSI Le Havre + Fécamp
  • 40 secouristes

Le tissu économique local est aussi engagé : des établissements de santé, sociaux et médico-sociaux, l’éducation nationale, mais aussi des grandes entreprises organisent des opérations de dépistage.

L’objectif : faciliter l’accès aux tests et engager le plus rapidement possible le dispositif de contact tracing et les mesures d’isolements des cas positifs et de leurs contacts à risque, afin de casser la chaine de transmission du virus le plus tôt possible.

Quel est le dispositif d’appui à l’isolement déployé dans le cadre de l’opération du Havre Seine Métropole ?

L’intérêt de cette opération, c’est de pouvoir de réaliser l’ensemble de la chaîne (le test, le contact tracing, et l’isolement) en très peu de temps et en un même lieu.

L’isolement des cas positif et de leurs contacts est essentiel dans la lutte contre la propagation du virus.

Lors de cette opération, les personnes dépistées positives bénéficieront in situ d’une sensibilisation à l’isolement ainsi que d’un accompagnement pour être mises à l’abri et éviter de transmettre le virus.

Dès lors qu’un besoin d’appui à l’isolement est identifié, il sera possible de contacter une plateforme qui réceptionnera les coordonnées des personnes et organisera, avec l’appui de la protection civile, des collectivités et de la préfecture de Seine-Maritime, l’accompagnement de la personne.

L’ensemble des personnes impliquées dans la chaine de l’isolement ont bénéficié d’une formation et de recommandations spécifiques. 

Dans le cadre de l’opération du Havre Seine métropole, le recueil des besoins d’appui à l’isolement sera réalisé par les professionnels de santé réalisant le prélèvement ou encore des étudiants mobilisés sur les sites éphémères. Des agents de l’assurance maladie sont aussi impliqués dans le dispositif, notamment pour les personnes contact à risque nécessitant un appui.

Le dispositif de prévention déployé sur le Havre Seine Métropole : ZOOM sur les ambassadeurs santé 

Près de 150 ambassadeurs santé seront en outre déployés sur la communauté urbaine. 

Pour relayer l’opération auprès des habitants, nous nous sommes appuyés sur l’ensemble des acteurs locaux présents sur le territoire : les services publics, les élus, les associations, les bailleurs sociaux, les entreprises, l’université … 

Ainsi, de nombreux ambassadeurs santé formés interviennent dès maintenant et continueront plus largement dans les semaines et mois à venir pour expliquer la stratégie de lutte contre le virus. Ils s’impliquent sous plusieurs formes : 

Par exemple, les centres médico-sociaux du Département, les missions locales, les structures d’hébergement, les travailleurs sociaux de la CARSAT et de la CAF, Pôle Emploi, les entreprises et les associations de prévention vont informer sur cette opération leurs salariés et les usagers avec lesquels ils sont en contact dans le cadre de vos activités habituelles, les encourager à s’engager dans une démarche de dépistage et leur rappeler l’importance du respect des gestes barrières et de l’isolement, notamment en perspective des fêtes de fin d’année. Le Centre Régional d’Information Jeunesse diffusera également l’information sur les réseaux sociaux.

En parallèle, la Ville du Havre a créé des équipes mobiles d’ambassadeurs santé qui sillonneront la ville pour sensibiliser le public et dans 20 les sites éphémères de dépistage, un jeune en service civique de l’association Unicités, venus de Rouen et de Caen, et/ou un bénévole de l’association départementale de la protection civile et/ou un élu ou un agent de la CU ou de la ville du Havre sera là également pour assurer le rôle d’ambassadeur santé auprès des personnes qui viendront se faire tester.

L’ensemble de ces ambassadeurs a reçu un guide élaboré par Promotion Santé Normandie et des documents de communication. Près de 150 personnes suivent également une formation à distance mise en place par Promotion Santé Normandie.

En parallèle, des actions dans la durée seront menées par les ateliers santé ville sur certains quartiers, en particulier à Gonfreville-L’Orcher et à Harfleur avec le soutien de Promotion Santé Normandie. Enfin, le Service de médecine préventive et de promotion de la santé des étudiants et l’Education Nationale ont également prévu de mettre en  place des actions de sensibilisation à la rentrée.

Nouvelle stratégie TAP Le Havre Seine Métropole : quel volume de tests envisagés

Par le biais de cette opération, la volonté  est de proposer aux 270 000 habitants des 54 communes de la communauté urbaine du Havre de venir se faire tester, sans rendez-vous, et gratuitement avec un résultat dans la demi-heure (pour les tests anti géniques).

Pour parvenir à accueillir le plus de monde possible, une mobilisation exemplaire a été mise en œuvre : 

– La mobilisation du circuit habituel de dépistage : laboratoires, pharmacies, cabinets infirmiers et libéraux. 

– La mobilisation d’acteurs du territoire, qui vont organiser des opérations de dépistage : entreprises, établissements de santé, établissements sociaux et médico-sociaux, établissements scolaires, collectivités.

– La mise en place de 20 sites éphémères, calibrés et équipés. Pour calibrer ces sites, les autorités se sont basées sur les expériences de dépistages à grande échelles menées par exemple à liverpool ou en Mayenne.  Les centres sont conçus pour accueillir 500 personnes par jour, voire 1000 pour certains d’entre eux. 

Il n’y a pas d’objectif précis de nombre de tests fixé. Les expériences réalisées ailleurs (Mayenne, Livrepool) ont permis de dépister environ 30% de la population. L’opération du Havre permettra de dépister toutes les personnes qui en feront la demande. 

La réussite de cette opération réside dans l’innovation d’une chaîne TAP très intégrée et réactive, permettant l’identification de nouveaux cas positifs (pour certains asymptomatiques) et la mise à l’abri de ces cas positifs et de leurs contacts à risque, afin de casser la chaîne de contamination le plus tôt possible et ce dautant plus que les fêtes de fin dannée approchent. 

L’enjeu ici, c’est de pouvoir intégrer la chaîne TAP et réaliser l’ensemble des étapes qui la constituent le plus rapidement possible (test, contact tracing et isolement).

Qui procèdera aux tests ?

Dans les sites habituels de dépistages, les professionnels de santé qui gèrent les sites procèderont au dépistage comme à l’accoutumée.

Dans les sites éphémères :

Les tests seront réalisés par des étudiants de 2è et 3è année de l’IFSI et secouristes procéderont aux tests sous la supervision de professionnels de santé diplômés.

Dans les entreprises 

  • Prélèvements réalisés par l’association de protection civile ADPC 76.

Dans les lycées

Prélèvements réalisés par les laboratoires

Dans les structures sociales  et médico-sociales

Toutes ses structures seront dépistées par tests RT PCR réalisés par 3 laboratoires havrais qui disposent de leur équipe mobile propre (et si besoin renfort = association de protection civile)

Dans les établissements de santé :

Prélèvements et rendu réalisés en interne par le personnel

Les différents types de tests

Réalisés par prélèvement nasopharyngé, ils permettent de confirmer que vous êtes ou non porteur du virus au moment précis du test. Ils ne permettent pas de savoir si vous avez été infecté par le passé. Ils ne permettent pas d’éliminer un virus de la Covid en phase d’incubation.

Orientation préférentielle vers les tests RT PCR de :

a.    Personnes identifiées au sein d’un cluster,  symptomatiques depuis plus de 4 jours (c’est la réglementation  – pas de mention de l’indication RT PCR sur les contacts à risque car devrait être supprimée dans les prochains jours) ;

b.    Par ailleurs l’ARS invite également les symptomatiques personnes à risque ou + de 65 ans à se faire dépister en RT PCR  pour éviter le double prélèvement pour confirmation PCR si TAG négatif.

Où peut-on se faire prélever en RT PCR ?  dans tous les points de dépistage / en laboratoire de ville participant ;  

Pourquoi certains centres ne proposent que la RT PCR ?  pour limiter l’exposition au risque des personnes qui doivent préférentiellement bénéficier de tests RT PCR, certains centres sont dédiés à la RT PCR.

Quel suivi et démarche scientifique adossés  cette opération ?

L’opération fera l’objet d’un suivi d’indicateurs précis, afin de mesurer son impact (taux de participation), son résultat (taux d’incidence par exemple) mais aussi la performance de la chaîne TAP sur un dépistage à grande échelle (nombre de tests réalisés, nombre de cas contacts alertés, nombre de personnes ayant besoin d’un appui à l’isolement, etc.)

Par ailleurs, avec l’appui du Pr Caron (chef du service maladies infectieuses et tropicales du CHU de Rouen), l’opération fera l’objet d’un projet de recherche scientifique. Les personnes volontaires qui viendront se faire tester pourront participer à cette démarche de recherche.

3 grands axes

  • Exploration de la connaissance et de l’environnement des personnes qui vont venir se faire dépister et identification des facteurs favorisant la contamination
  • Rechercher chez les volontaires d’autres virus hivernaux sur les prélèvements effectués
  • Observation de ce qui va se passer après la campagne, avec des personnes volontaires

Vaccination

Des vaccins seront disponibles dès janvier après avis des autorités de santé. La campagne de vaccination se déroulera progressivement : tout d’abord en priorisant, les personnes âgées résidant en établissements (par exemple EHPAD) et les professionnels y exerçant et présentant un risque élevé (âge supérieur à 65 ans, pathologies). Le vaccin est une arme supplémentaire mais l’immunité collective ne sera pas atteinte rapidement. Il faut donc poursuivre le respect des mesures barrière, se faire dépister et respecter les règles d’isolement recommandées