Campagne de vaccination : situation au 15 avril 2021
Nous vous prions de bien vouloir trouver, ci-après, une synthèse des informations qui nous ont été communiquées aujourd’hui par le ministère de la santé dans le cadre du comité technique vaccination. Nous continuerons à vous faire part régulièrement des informations dont nous disposons.
Indicateurs de suivi de la campagne vaccinale
- 15.749 millions de première injection.
- 21% de la population de + 18 ans couverte avec au moins une injection.
- 61% de la population éligible a eu une injection et 64 % des soignants.
- Taux d’adhésion à la vaccination : 67% soit 3 points de plus que la semaine précédente.
- 205 rendez-vous quotidiens en moyenne dans les centres de vaccination. 1497 centres de vaccination
Point sur l’élargissement de la cible vaccinale
Le ministère a élargi cette semaine les tranches d’âge éligibles à la vaccination
A partir du 12 avril, la vaccination en ville avec AstraZeneca est autorisée pour les plus de 55 ans sans co-morbidité.
A partir du 15 avril , le vaccin Pfizer sera accessible pour les plus de 60 ans sans co-morbidité.
Par ailleurs, le délai entre les deux injections pour les vaccins à ARN messager est rallongé et passe à 42 jours à partir des rendez-vous du 14 avril . cette décision vise à augmenter le nombre de premières injections.
Il est décidé la nécessité d’une 3e injection pour les personnes immuno-déprimées.
Actualités et perspectives
Suite à la suspension du vaccin Janssen en Europe, les 200.000 doses réceptionnées sont conservées dans les locaux de Santé Publique France dans l’attente du retour de l’expertise. 40.000 doses sont fléchées pour l’outre-mer.
Le ministère décide de la généralisation de l’extraction systématique de la 7e dose de Pfizer et des 11e et 12e dose de Moderna et d’AstraZeneca. Cela permettra d’augmenter le nombre d’injections. Sont prévus l’achat du matériel nécessaire et la diffusion des bonnes pratiques aux utilisateurs.
Pour Pfizer, cela pourrait générer un gain de 200.000 doses par semaine, puisque seulement 30% de cette 7e dose est extraite actuellement.
Une expérimentation visant à diffuser le vaccin Moderna en médecine de ville (au lieu d’une vaccination dans les centres dédiés) est menée dans la région Grand Est et plus particulièrement en Moselle. Une généralisation sera prévue en juin.
70% du total des doses livrées en AstraZeneca ont été utilisées à ce jour.
Approvisionnement supplémentaire d’environ 7millions de doses du vaccin Pfizer en avril, mai et juin, suite aux annonces hier du laboratoire.
Point sur le dispositif « d’aller vers » pour les +75 ans
Depuis le 31 mars la CNAM déploie son dispositif « aller vers » pour permettre aux personnes âgées de plus de 75 ans non encore vaccinées d’avoir un accès à un rendez-vous de vaccination.
2 actions ont été mises en place :
- Envoi de sms avec un lien vers un téléopérateur qui doit orienter ces personnes vers la vaccination. 790 sms envoyés avec une relance vers les mêmes personnes, pour un taux d’appel de 5%.
- Appels sortants par les CPAM pour proposer des rdv de vaccination aux + de 75 ans non vaccinées : 200.000 appels effectués par les CPAM, dont 50% d’appels échoués.
Concernant les refus d’un rendez-vous de vaccination, les principaux motifs avancés sont liés à l’éloignement des centres de vaccination ou le souhait de se faire vacciner en même temps que le conjoint.
Outre ces deux actions, un courrier sera envoyé par la CPAM aux plus de 75 ans avec un numéro coupe-file à appeler pour prendre un rdv. 5% des rdv en centres de vaccination doivent être réservés à cette cible des personnes de plus de 75 ans non vaccinées. Cette nouvelle consigne est en cours d’application.
Nouveaux dispositifs citoyens mis en place
Concernant le dispositif Vite-ma-dose, le ministère considère qu’il s’agit d’une aide non négligeable pour les citoyens. Toutefois, cela a pu poser des problèmes de désorganisation des centres de vaccination en raison de l’inscription de personnes non prioritaires non prioritaires pour la vaccination.
Concernant le dispositif Covid Liste : le ministère n’a pas de position sur ce dispositif à ce stade. Il note que 657.000 volontaires sont inscrits ainsi que 495 centres de vaccination inscrits pour proposer des rendez-vous en raison de doses non utilisées.
En complément de l’instruction du 2 avril 2021, le ministère de la santé a précisé les points suivants :
- L’instruction du 2 avril 2021 fixe un cadre dans lequel les ARS s’inscrivent en conventionnant directement avec chaque centre de vaccination afin que soient prises en compte les spécificités du territoire.
- Les « coûts fixes » ne seront pas pris en charge par les ARS (il s’agit par exemple des salaires des agents des collectivités), en revanche aucune limite n’est fixée concernant la compensation des surcoûts engagés par les collectivités territoriales (liés par exemple aux heures supplémentaires les soirs et week end, à l’embauche de personnel supplémentaire…).
- Les coûts d’investissements (par exemple l’achat de matériel informatique) peuvent, à priori, également être pris en charge par les ARS. Cela est étudié dans le cadre de la convention qui lie l’ARS et la collectivité gestionnaire d’un centre de vaccination. Le ministère de la santé a néanmoins confirmé que l’achat du petit matériel médical (tels que les blouses, les masques…) devait être compensé par les ARS.
- La question de la compensation des coûts liés aux transports (autre que les transports médicaux individuels qui sont déjà indemnisés par l’assurance maladie), mis à disposition par les collectivités locales afin de permettre à leurs administrés de se rendre dans un centre de vaccination, est actuellement étudiée par le ministère de la santé
- Des « fonds d’amorce » devraient très prochainement être versés aux centres de vaccination afin de leur apporter un soutien financier dans les meilleurs délais. Il y aura des clauses de revoyure dans un second temps.
- Une enveloppe globale de 60 millions d’euros est affectée à la compensation des coûts engagés par les centres de vaccination. Cette enveloppe sera réapprovisionnée dès que le ministère de la santé aura davantage de visibilité sur les dépenses engagés par les centres de vaccination.