Plan de sobriété énergétique de la Communauté Urbaine Le Havre Seine Métropole

Plan de sobriété énergétique de la Communauté Urbaine Le Havre Seine Métropole

La Communauté urbaine
présente
son plan d’économies d’énergie


1. La transition énergétique,
une priorité du territoire

125 M€ pour développer les réseaux de chaleur

Le grand projet du mandat en matière d’énergie est l’extension des réseaux de chaleur qui représente un investissement de 125 M€ HT. D’ici 4 ans, plus de 25 000 équivalent-logements supplémentaires auront le chauffage et l’eau chaude sanitaire grâce à des énergies renouvelables à des prix maîtrisés.

4,50 M€ pour aider les ménages à réduire leurs consommations

En parallèle, sur la période 2022-2027, la Communauté urbaine accompagnera à hauteur de 4,50 M€ la rénovation des logements tout en poursuivant l’aide technique apportée à tous les ménages qui souhaitent réaliser des travaux de performance énergétique (plus de 7 000 logements accompagnés depuis 2016).

La rénovation thermique d’un logement accompagnée par la Communauté
urbaine et ses partenaires permet de réduire d’au moins 35 %
sa consommation énergétique.

Réduire la consommation des bâtiments publics

Pour ses propres bâtiments, Le Havre Seine Métropole a déjà opéré une réduction de ses consommations dans le cadre d’un Marché public global de performance énergétique (changement des systèmes de chauffage, isolation thermique).

La rénovation de l’Hôtel de la Communauté urbaine
a permis de réduire de 40 % sa consommation énergétique.


2. Un plan d’économies pour participer
à l’effort national de sobriété

L’ensemble des efforts réalisés ces dernières années permet d’affronter la crise énergétique qui frappe l’Europe. Néanmoins, des mesures à court terme doivent encore être prises :

Dans les équipements communautaires

Baisse de 2 degrés de la température de chauffe dans les gymnases et piscines.

Baisser de 2 °C dans les bassins des piscines c’est :

  • faire une économie de près de 5 % des consommations d’énergies
    du bâtiment,
  • pour toutes les piscines, réduire de 2 % la consommation
    énergétique de la Communauté urbaine.
    Une baisse de 2 °C dans les gymnases permet une économie
    générale de 5 MWH.

Arrêt de l’eau chaude dans l’ensemble des bâtiments administratifs (sauf douches).

• Mise en place d’un marché d’exploitation de chauffage intégrant la performance énergétique
sur les sites de Saint-Romain-de-Colbosc et Criquetot-l’Esneval.

Optimiser les réglages dans les équipements communautaires :

  • Une baisse de 1 °C dans les bâtiments du secteur de Saint-Romain-de-Colbosc
    et Criquetot-l’Esneval représente une économie de 7 % des consommations
    énergétiques du bâtiment.
  • Une optimisation des réglages des régulations par zone au Centre technique
    communautaire (CETCO) représente une économie de chauffage de 14 %.

Pour les services communautaires

• Respect strict de la consigne de chauffe à 19° dans les bureaux et ERP.

• Sensibilisation des agents aux écogestes et remplacement des appareils énergivores.

Pour l’implication de tous les acteurs du territoire

• Sensibilisation à la sobriété énergétique par le développement d’actions de communication.

• Création d’une plateforme de partage des bonnes pratiques et lancement d’une boîte à
idées numériques pour tous les citoyens.


3. Agir sur les deux postes de consommation
les plus énergivores

L’électricité représente plus des 3/4 de la consommation énergétique de la Communauté urbaine.

Sur le cycle de l’eau

La production d’eau potable et l’assainissement, notamment les deux
sites de Radicatel et d’Yport, représentent la moitié de la consommation
électrique de la Communauté urbaine.

Des efforts ont déjà été fournis pour réduire cette consommation d’électricité avec le renouvellement des équipements de pompage, des travaux de rénovation en cours à la station d’épuration du Havre ou la pose de sous-comptages électriques pour inciter à la sobriété.

  1. À court terme, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la gestion du cycle de l’eau
    permettra d’optimiser et donc diminuer la consommation électrique.
  2. À moyen terme, la création d’une centrale de méthanisation à l’étude pourrait permettre de valoriser les boues issues de la station d’épuration du Havre pour produire de l’énergie.

Sur l’éclairage public

L’éclairage public sur les 54 communes est une compétence communautaire. Pour contenir la consommation, des mesures vont être mises en place.

  1. À court terme, il s’agira d’agir sur l’extinction ou l’élargissement des plages d’extinction
    existantes selon les typologies de secteur, les activités et les impératifs de sécurité. En
    dernier ressort, la décision d’extinction reviendra à chaque maire en vertu de son pouvoir
    de police. Certaines zones ne peuvent pas être éteintes en raison de contraintes de
    sécurité (route à forte passage, escalier par exemple).

Les plages d’extinction proposées par la Communauté urbaine aux Maires des communes membres sont les suivantes :

En urbain, les horaires proposés sont en cohérence avec ceux des transports en commun, soit :

  • Extinction de minuit (ou 1 heure) à 5 heures en semaine, à moduler en fonction des
    horaires locaux des transports en commun.
  • Extinction de minuit à 6 heures le week-end.

En centre bourg rural :

  • Extinction 30 minutes après la fin d’activité des commerces jusqu’à 6 heures en semaine et 7 heures le week-end.

En rural hors centre bourg :

  • Extinction de 21 heures à 6 heures 15 (à moduler en fonction des horaires du ramassage scolaire) en semaine et sans rallumage les matins des week-ends.

Chaque Maire décide des plages horaires d’extinction et des périmètres d’extinction. Cette décision doit être validée également par le CLSPD qui examine les questions de sécurité.

À noter cependant qu’une armoire électrique commande l’éclairage public de plusieurs rues, il n’est donc pas possible d’éteindre rue par rue (ou un lampadaire sur deux).

  1. À moyen terme, il s’agira de mettre en place des dispositifs de commande à distance pour
    permettre à chaque maire de reparamétrer les plages d’extinction selon les situations.
  1. À long terme, il s’agira d’accélérer la conversion aux LED et d’installer des capteurs
    de présence permettant de faire varier l’intensité lumineuse.

Les économies d’éclairage en chiffres

  • Le passage d’un luminaire ancien (lumière dorée) à un luminaire led entraîne
    une économie de 50 %.
  • 1 heure de coupure d’éclairage sur un horaire de pleine nuit entraîne
    plus de 8 à 8,5 % d’économie.
  • Un système de détection des piétons entraîne une économie d’électricité
    de 40 à 75 % selon le niveau de veille programmé.
  • Ne pas éclairer de fin mai à fin août génère une économie de 12 %
    sur la consommation annuelle.