4 façons de favoriser la solidarité à l’école

4 façons de favoriser la solidarité à l’école

Apprendre l’écoute, comprendre ce qui nous lie et donner corps au vivre ensemble, l’école est un lieu où la solidarité va s’exprimer de mille et une façons… Inclusion, entraide entre élèves ou gestes qui sauvent, voici nos pistes pour votre rentrée.

Rédaction de MAIF mag septembre 2024

« Tous ensemble, tous ensemble ! » Hurlé dans les stades pour les matches décisifs, porte-voix de toutes les luttes dans les manifestations, ce slogan n’a pas fini de nous réunir dans nos actions collectives. Même si nos sociétés sont très individualistes, la solidarité a encore toute sa place dans nos modes de pensée. Plus que jamais, nous dirait Pablo Servigne. Tant pour affronter les grands défis de la planète que pour aborder une tâche en classe. « Seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin. ».

1 Cultiver l’entraide entre élèves

Parler de solidarité à l’école, c’est apprendre le vivre ensemble. Rendons hommage à Célestin Freinet, grand pionnier pédagogique dans ce domaine. Dans ses pas, les initiatives favorisant l’entraide, la coopération et la vigilance entre élèves sont saluées pour leurs résultats scolaires mais pas que. Le tutorat entre élèves notamment. L’avez-vous expérimenté ? Il peut prendre plusieurs formes. Le réseau Canopé en décrit deux :

  • Le tutorat à rôle fixe où un élève, souvent plus âgé, assume le rôle de tuteur auprès d’un ou plusieurs tutorés, généralement plus jeunes que lui ;
  • Le tutorat à rôle réciproque, où les élèves alternent entre le rôle de tuteur et celui de tutoré.

« Les approches de tutorat entre pairs ont démontré leur impact positif sur l’apprentissage. Elles produisent l’équivalent de cinq mois de progrès supplémentaires au cours d’une année scolaire », soulignent les experts du réseau Canopé.

La médiation entre élèves

Vous pouvez aussi envisager la médiation entre élèves, une approche riche et créatrice de liens. Ce processus facilite la résolution de différends en offrant aux plus jeunes la possibilité d’ouvrir un espace de dialogue constructif. Et cela est utile dans les situations de harcèlement scolaire. Le programme pHare repose d’ailleurs sur la mobilisation des équipes éducatives comme sur celle d’élèves ambassadeurs.
Nous vous recommandons le reportage à l’école primaire Pierre-Jakez-Hélias de Mellac, dans le Finistère. Il offre un aperçu très parlant du rôle que les élèves peuvent tenir pour alerter, mais aussi apaiser quand les situations sont préoccupantes.

L’un des ateliers de sensibilisation au handicap lors des Rencontres Inclusives 2023, un événement MAIF organisé cette année-là à Trilport (77).
Crédit : Nicolas Friess/MAIF

2 Faire classe avec des élèves en situation de handicap

La scolarisation des élèves en situation de handicap en milieu ordinaire est favorisée depuis la loi du 8 juillet 2013 qui a introduit la notion d’école inclusive dans le Code de l’éducation. À la rentrée 2023, plus de 436 000 élèves en situation de handicap étaient ainsi accueillis dans les établissements scolaires français : certains dans des classes classiques, d’autres dans des ULIS, des unités d’enseignement en maternelle autisme (UEMA) ou encore des unités d’enseignement élémentaire autisme (UEEA).

3 Solidarité avec la planète

La préservation de la planète au sens large fait partie des leviers de mise en action de la solidarité. À l’école, cette approche a l’avantage d’initier les jeunes à la richesse de notre biodiversité et de contribuer à l’éducation au développement durable, désormais intégrée à vos enseignements.

L’École de la planète

Plusieurs initiatives peuvent être mises en place pour mobiliser les enfants. Par exemple, l’École de la planète, initiative imaginée par MAIF et l’éditeur Rue des écoles, propose trois concours aux classes de maternelle, d’élémentaire et de collège pour les initier à l’écoresponsabilité et les impliquer dans la préservation de l’environnement. Pour inscrire votre classe cette année, c’est ici.

La Fondation pour la nature et l’homme

De son côté, cette Fondation propose aux établissements scolaires de relever le défi #jagisjeplante. Cette initiative vous invite à créer des projets de plantation avec vos élèves. Végétaliser le mur d’une cantine, cultiver dans une cour de récréation pour contribuer à la rafraîchir, créer une mini forêt, ou encore planter un bosquet comestible, les possibilités sont variées. Et pour les mettre en œuvre, vous pouvez vous appuyer sur le guide pédagogique et les tutos vidéos mis à votre disposition. De quoi déployer une approche pratique et collaborative de l’éducation à l’environnement et au développement durable.

Une centaine de scolaires de la Vallée de la Roya ont profité du programme « Résilience de mon territoire : connaître et agir » proposé par l’association Prévention MAIF.
Crédit : Camy Verrier/MAIF

4 Apprendre les gestes qui sauvent

Venir en aide à une personne blessée ou victime d’un malaise, cela fait évidemment partie des solidarités à développer. L’apprentissage des gestes de premiers secours est d’ailleurs obligatoire de l’élémentaire au lycée. Cette formation permet à vos élèves d’être sensibilisés et formés à la nécessité d’intervenir vite et avec des gestes précis, mais aussi de prendre conscience de leurs responsabilités individuelles et collectives.

Un congé de proche aidant ?

Et si, en dehors de votre classe, vous êtes amené à accompagner un proche présentant un handicap ou une perte d’autonomie, sachez que l’article L634-1 du code de la fonction publique vous donne droit à un congé de proche aidant d’une durée maximale de trois mois renouvelables, et dans la limite d’un an sur l’ensemble de la carrière. Ce congé peut être pris en une période continue, de manière fractionnée ou sous la forme d’un temps partiel. Il n’est pas rémunéré mais vous pouvez bénéficier d’une allocation journalière du proche aidant (AJPA) en faisant la demande auprès de la CAF.