Drame de la route près du Havre : « Tout était prêt pour fêter les 18 ans de Tatiana »
« Tout était prêt pour fêter les 18 ans de ma fille. Et qu’est-ce que je vais lui offrir moi pour son anniversaire ? Son dernier voyage… » La maman de Tatiana et sa tante s’effondrent au téléphone. Lundi 2 septembre 2024 à 10 heures, la jeune fille est décédée à l’hôpital à la suite d’un accident de la route survenu dans la nuit du 29 au 30 août 2024 à Manéglise, non loin du Havre.
« Elle devait démarrer un travail dans une maison de retraite »
À « 17 ans et 11 mois », comme le répète avec émotion la tante de la jeune fille, « elle était attendue pour prendre un travail dans une maison de retraite lundi 2 septembre ». Ce même jour, elle apprenait que sa nièce « n’avait pas survécu à ses blessures ».
C’est toute notre famille qui est dévastée. Je ne vois pas comment on va pouvoir s’en remettre. Son petit frère qui a 16 ans est effondré,
la maman de Tatiana.
Tatiana habitait La Remuée, une jeune fille avec « un grand coeur », soutient sa tante qui « avait des projets ». Ses proches se sont rendus sur les lieux de l’accident mardi et ont déposé des fleurs. Ils ont également mis en ligne une cagnotte pour préparer les obsèques.
Un drame de la route qui sera évoqué lors d’une audience au tribunal fixée au 28 octobre prochain.
Homicide involontaire et non assistance à personne en danger
Le procureur de la République du Havre Bruno Dieudonné interrogé par 76actu précise en effet que « deux personnes sont poursuivies dans ce dossier dans le cadre d’une comparution à délai différé, étant donné que nous sommes encore dans l’attente d’analyses et notamment de l’autopsie de la victime ».
Le 28 octobre donc, le conducteur de la voiture dans laquelle se trouvait à l’arrière Tatiana, un jeune homme de 25 ans devra répondre d’« homicide involontaire aggravé par le fait qu’il était sous le coup d’une interdiction judiciaire de conduire ». En attendant son jugement, il a été placé en détention. Quant au passager avant, âgé de 19 ans, il est poursuivi pour « non assistance à personne en danger », indique encore le procureur.
À ce stade, le procureur explique qu’il n’y a pas « de notion d’alcool ou de consommation de stupéfiants dans le cadre de l’enquête ».